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Etats-Unis: Energie et infrastructures

Prenant conscience des risques de pénurie et de dépendance énergétique, le gouvernement américain, à travers le Department of Energy (DOE), s’est engagé dans un effort de relance des moyens de production en électricité. Les stratégies utilisées varient en fonction de la nature de l’énergie : nucléaire, fossile, propre.

Dans le domaine de l’énergie nucléaire, la priorité a été de définir simultanément les objectifs visés pour les systèmes du futur et le choix des technologies clé pour les atteindre. La coopération internationale, très active à cet égard, comprend deux actions complémentaires : la première, purement américaine, est destinée à faciliter la construction à court terme de nouveaux réacteurs aux États-Unis (cf. « Nuclear Power 2010 » (NP 2010) ) ; la seconde est le forum international « Generation IV » dont le principe fondateur est la reconnaissance, par les treize pays qui en sont membres, des atouts de l’énergie nucléaire pour satisfaire les besoins croissants en énergie dans le monde et le déploiement de systèmes nucléaires de 4e génération à l’horizon 2030. Aujourd’hui, les 104 centrales d’électricité nucléaire américaines importent 80 % de leurs besoins en enrichissement.
Dans le domaine des énergies fossiles, Les États-Unis et le Mexique comptent bien poursuivre les forages dans le golfe du Mexique. Le potentiel des réserves est énorme ; certains spécialistes parlent même de plusieurs milliards de barils. Les deux pays ont ratifié à ce sujet un accord portant sur des projets pétroliers et gaziers communs. L’attractivité du golfe du Mexique réside en outre dans la densité du tissu d'infrastructures industrielles. L'addition des plates-formes de forages, gazoducs et oléoducs, complétées par de fortes compétences technologiques disponibles, fait que les projets peuvent être menés beaucoup plus rapidement qu'ailleurs. Le golfe du Mexique est une région clé pour l'approvisionnement énergétique de la planète, à proximité immédiate des États-Unis, le plus gros pays consommateur de pétrole.
L’activité autour du gaz de schiste a eu deux impacts importants : relocaliser de nombreuses industries chimiques et pétrolières, et favoriser l’autoconsommation des américains. L’ensemble du pays profite des gaz de schiste produits à des prix extrêmement compétitifs (en 2010, le gaz y coûte 15 dollars/baril équivalent pétrole (bep), contre 78 dollars/bep en Europe et 110 dollars/bep en Asie). Les perspectives pour les années à venir sont très prometteuses. Certaines sources affirment que les gaz non conventionnels (gaz de schiste, gaz de réservoir compact et gaz de houille) devraient représenter 64% en 2020, contre 42% en 2007.
L’ampleur des projets dans les énergies renouvelables est considérable : lancement d’un projet de parc géant d’éoliennes off shore au large de la côte est (coût : 5 milliards de dollars), inauguration de la plus grande usine au monde de production d’éoliennes (Colorado), production à grande échelle de panneaux solaires (facteurs de cette embellie : popularité de cette technologie, aides gouvernementales, diminution des coûts associés à l’installation). La vitesse d’expansion du solaire a ainsi quadruplé aux États-Unis depuis 2006.
Dans les infrastructures, 13 milliards de dollars ont été prévus pour développer un projet de trains à grande vitesse. Le Département de l’Energie a annoncé en avril 2012 le lancement d’un appel à projets visant destiné à accélérer le développement d’infrastructures de recharge sans fil (budget :4 millions US$) pour les véhicules électriques en vue d’une évaluation économique et de conformité aux normes. Quatre projets seront sélectionnés au plus tard à la fin de l’été 2012.